Outreach matérialiste

Le E de mon clavier s’effrite tellement je flush des emails d’outreach.
Pour les néophytes, E = raccourci Gmail pour Archive.
Fun fact: tu peux utiliser les mêmes raccourcis dans Missive.

Mon cerveau a développé un algorithme de détection.

Phrase trop lisse, template trop évident, bénéfice trop vague?

E, E, E 🚽

Pourtant, dans cette CACophonie de sollicitations, certains arrivent encore à capter notre attention.

Alex et sa gang de Kimoby le font avec des cadeaux, et personne n’a besoin de se déguiser en Père Noël.

Laisse-moi t’intro à un service trippant, importé des États-Unis sans tarifs : Confetti.

On va regarder comment Alex et son équipe l’utilisent dans leur processus de ventes.

Cet édito est aussi une excellente occasion pour te déhancher sur la toune de Charlotte du même nom.

L'attention est la nouvelle monnaie rare

Dans mon édito sur le hijacking d'audience, je parlais de construire sa crédibilité avant même de demander quoi que ce soit :

Mais comment faire quand personne n'ouvre tes emails? Ou que tu n'as pas encore d'audience à faire rêver?

Certains répondent par le volume. Plus d'emails, plus de DMs, plus de séquences automatisées.

D'autres préfèrent l’artisanat. Moins d'approches, mais plus léchées, plus personnalisées.

Et puis il y a Confetti, qui privilégie une méthode complètement différente : ramener l’outreach dans le monde physique.

De boîte mail à boîte à malle

Confetti est un service qui envoie des cadeaux hyper-personnalisés à tes prospects high-value, basés sur leur profil en ligne.

Récemment, j'ai discuté avec Alex Wojcik, cofounder & CRO chez Kimoby, un SaaS qui optimise les interactions clients des concessionnaires automobiles. Ils utilisent ce service depuis plusieurs mois.

Ça m’a surpris de découvrir la nature quasiment plus service trad que SaaS de Confetti :

1. Tu envoies un profil LinkedIn à l'équipe Confetti via un canal Slack dédié.

2. Ils scrape le web pour trouver des infos personnelles sur ton prospect.

3. Ils te proposent 2-3 idées de cadeaux personnalisés (~100$ USD).

4. Tu approuves, ils envoient le cadeau avec une carte personnalisée.

5. Tu fais un suivi quand le cadeau est livré.

Et voilà.

(J’ai aussi parlé rapido au cofondateur de Confetti R.J. pour une démo. Cool gars!)

Être l'exception, pas la règle

Le jeu de la prospection ressemble de plus en plus à une partie de Fall Guys : tout le monde se ressemble, et la plupart finissent dans le vide.

Sure, avec DeepResearch ou un workflow d’agents AI, tu peux faire de l’hyper-personnalisation d’outreach à l’échelle. Mais tu joues quand même dans le carré de sable bruyant du numérique. T’atterris dans des boîtes courriel et messagerie qui débordent.

L’approche Confetti mise sur l'ultra-personnalisation et le physique.

Le résultat?

C'est pas juste un cadeau, c'est une démonstration de recherche, d'attention aux détails et d'investissement. Dans un monde où tout le monde essaie de prendre, ceux qui donnent d'abord se démarquent.

Plus tu donnes, plus tu gagnes. Quand tu le fais avec la bonne intention, ça te revient avec intérêts composés.

Exemples qui valent mille DMs

La clé, c'est la personnalisation poussée plus loin. Quelques exemples qu'Alex m'a partagés :

• Une exécutive manifestement fan de promener son chien sur la plage (trouvé sur son Facebook) a reçu un livre de photos de chiens sur la plage.

• Un dirigeant à Washington passionné des Capitals a reçu une rondelle de hockey signée.

• Alex lui-même a testé le service et a reçu un poster d'un album de Future avec dates de concerts (basé sur ses goûts musicaux).

Ça pourrait paraître creepy, mais présenté comme une attention particulière dans un contexte professionnel, ça devient une marque distinctive.

Le poison est dans la dose.

Coûts/bénéfices

çA sCaLe PaS!

À 100$ USD par cadeau, ça devient une stratégie ciblée, pas une tactique de masse.

Mais parlons rentabilité. Si ton ACV (Average Contract Value) est de plusieurs milliers de dollars, investir 100$ pour significativement augmenter tes chances d'obtenir un meeting substantiel… semble raisonnable. C'est probablement moins cher que d'acheter des leads douteux ou de sponsoriser un événement sans ciblage.

En outsourçant cette complexité logistique, tu peux te concentrer sur le suivi et la conversion.

Pour qui c'est pertinent?

Cette approche brille particulièrement pour :

• Les ventes B2B à ticket élevé

• Les marchés saturés où il est difficile de se démarquer

• Les situations où tu cibles un nombre limité de décideurs clés

• Les industries où les relations personnelles comptent beaucoup

Par contre, ça n'a pas beaucoup de sens si :

• Tu vends un produit à 9.99$/mois.

• Tu as besoin d'acquérir des milliers de clients pour être rentable.

• Tu vises principalement le marché canadien (limitation actuelle de Confetti).

Hic canadien

Seule ombre au tableau : Confetti est disponible pour des prospects aux États-Unis pour l'instant. Alex a essayé pour des contacts à Toronto et Calgary, mais les résultats variaient.

Pour des alternatives canadiennes :

• Sendoso

• Reachdesk

• Giftagram

À noter que je n’ai pas testé celles-ci. Je les ai juste trouvées avec l’aide de ChatGPT o3.

Fun fact: Alex a découvert Confetti via l’infolettre Big Desk Energy de Tyler Denk que j’avais partagé dans le Slack de notre communauté de fondateurs. Cercle complet avec cet édito!

Des gestes qui dépassent l’écran

Dans mon édito Danser avec des géants, je parlais des risques de dépendre de plateformes qui ne t'appartiennent pas. Ironiquement, Confetti nous rappelle qu'il y a encore de la valeur dans les approches hors plateforme.

Quand tout le monde mise sur le digital, le physique devient distinctif.

Quand tout est automatisé, le manuel devient précieux.

L'art du follow-up

Le cadeau n'est qu'une porte d'entrée. L'équipe d'Alex utilise cette ouverture pour entamer la conversation :

Le cadeau parfait crée une histoire mémorable et engage le phénomène de réciprocité. Le monde veut faire plaisir à ceux qui leur ont fait plaisir. Ça augmente tes chances d’arriver à closed-won sur un pokémon rare!

Donc si ton ACV et ton marché le permettent, cette approche vaut peut-être la peine d'être testée.

Dans la bataille pour l'attention, mieux vaut être l'exception mémorable que la règle ignorée.

—

Quelque chose à ajouter? Good. Laisse un commentaire ou réponds à ce courriel direct.

Cheers,

Frank 💜

Merci Rendez-vous numérique!

On voulait revenir sur notre expérience au Rendez-vous numérique + Fuckup Nights Québec parce qu’on a vraiment eu du fun.

L’organisation était A1, le pod live avec Raphael Steinman était malade et les témoignages au Fuckup étaient vraiment cool à entendre. Voir des entrepreneurs faire preuve de vulnérabilité devant une salle pleine, c’était beau. Shoutout à Marie Lavoie, Éric Dusablon, Francis Durocher et Jeff Carrier.

Méchant privilège d'avoir pu faire partie de cette journée-là. Un gros merci à la gang derrière l'événement et à tous ceux qui se sont déplacés pour être là.

On va sortir le contenu dans les prochains mois. Gardez l’oeil ouvert!

Dette 101 💰

Mehdi Bakhty (Desjardins) et Guillaume Falardeau (Leviat Legal) nous expliquent les bases du financement par dette pour les entreprises tech.

On démystifie :

• Les différents types de dette (du standard au funky)

• Le financement basé sur ton MRR

• La venture debt et ses pièges

• Le couteau à deux tranchants des financial covenants

• Quand lever de la dette vs de l'équité

Les fondateurs de startup pensent souvent à l'équité, mais oublient le levier que peut être la dette pour mettre du fuel dans leur moteur de croissance.

Masterclass GTM

Guillaume Jacquet, co-founder chez Vasco, est passé sur le pod la semaine passée.

Je vous en reparle parce que :

1. Son expertise & éloquence m’ont impressionné

2. Sa passion pour les startups et scale-ups du Québec est contagieuse

3. Ce sont nos partenaires 🙃

Pendant 1h30, on a geeké solide sur :

• L’architecture de revenus (aka : pourquoi votre croissance stagne, même si votre produit est bon)

• La différence entre une startup, une scale-up, une grown-up — et comment adapter vos process à chaque phase

• Comment pitcher un produit SaaS à des investisseurs

• Le pricing, le PMF, la structure d’équipe… même l’impact de l’AI dans les ventes

Bref, un vrai Go-to-Market masterclass.

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Podcast

Voici le dernier épisode du pod :

→ Ep.132 - Marc-Antoine Paquet : La valse des pivots (bootstrapping & modèle hybride)

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