Fais-moi rêver un peu

Wayyy before les tendinites de trackpad.

Quand on lançait encore de la gouache dans nos grottes…

On faisait déjà du sens de notre monde avec des histoires.

Pourquoi tu t’es réveillé ce matin pour punch in à la job? Parce que tu crois que les chiffres dans l’app Desjardins [not a sponsor] vont améliorer ta vie.

Vu que tous les autres macaques autour croient la même affaire, moi compris, bien t’as raison. L’histoire de l’argent devient réalité. Des civilisations se construisent là-dessus.

F*cked up pareille, hein?

Laisse-moi ramener ça aux SaaS avant que tu fermes ton onglet en marmonnant :

“c’est beau Frank hostie on l’a lu nous aussi Sapiens…”

→ Le storytelling, c’est la compétence la plus puissante en ville. Ça motive croyance et action.

Puis Dieu sait que les fondateurs en ont besoin.

Peux-tu me faire croire assez fort à ta proposition de valeur pour que je rentre ma CC dans ton onglet billing?

Au succès de ce que tu construis pour que je lâche ma job à 300K chez Microsoft?

À la trajectoire de ta fusée pour que je te file des millions de dollars?

Hopefully, à la fin de cet édito, t’auras augmenté tes chances de raconter de bonnes histoires.

Entrevues clients = mine d’or narratif

Dans l’édito Ça fait pas assez mal, je te parlais de Jobs-to-be-Done (JTBD).

Ce modèle populaire de customer development permet de découvrir l’environnement complet de tes clients :

• Quels problèmes ils doivent régler au sein de leur compagnie? Complexité, importance, douleur

• Qui les influence? Patrons, collègues, créateurs, médias, amis, connaissances, famille

• Qui prend les décisions? Patrons, collègues

• Comment ils règlent (ou pas) le problème en ce moment? Outils, logiciels, processus, tâches manuelles, bloquants

• Combien ils payent en temps, énergie, argent pour le régler?

• À quel moment ils le règle, et combien de temps ça prend?

Les ingrédients d’une bonne histoire

Au-delà d’une piste de développement produit, le modèle JTBD te fournit tous les ingrédients d’une bonne histoire :

• Les héros de l’histoire

• Leurs compagnons et alliés

• Leurs obstacles

• Leurs forces et faiblesses

• Leur monde, i.e. le royaume dans lequel ils évoluent

• Leurs aspirations, i.e. leur quête

• L’ennemi à vaincre, i.e. le dragon à pourfendre

C'est quoi l'importance du storytelling en SaaS?

Mettons que tu lis ça en roulant des yeux.

Premièrement, va voir un optométriste homie, c’est clairement pas mon infolettre le problème.

NON MAIS METTONS que t’es comme “Bon, Frank se masturbe encore intellectuellement sur Internet, je suis ici pour croître mon SaaS moi Jésu—”

—WAIT. Avant d'invoquer le nom du Seigneur en vain, check :

1. Maximiser la proximité & confiance avec les clients

(Cette dimension place le client comme héros de l’histoire)

Pense à la dernière fois que t’as rencontré quelqu’un qui avait voyagé longtemps à la même place que toi. Ou qui avait fait le même sport que toi, aussi intensément.

En deux minutes de discussion, vous connectez. Vous partagez les mêmes codes culturels, riez des mêmes insides, comprenez les mêmes références.

En dix minutes, vous vous faites plus confiance, que vous le réalisiez ou pas. On a encore l’ancien instinct de tribu qui vibre dans notre ADN. Pour le meilleur et pour le pire, on a ce vieux réflexe de se rapprocher des gens qui nous ressemblent.

La commercialisation d’un SaaS n’échappe pas à ses patterns profondément humains.

Que tu fasses de la vente directe, de la prospection à froid, du marketing de contenu ou de la publicité payante… tu augmentes drastiquement tes chances de closer si tu parles le même langage que tes clients. S’ils peuvent rapidement t’identifier comme “one of us”.

Pour descendre dans le plus tactique, pense à la rédaction sur ton site marketing ou dans ton deck de ventes. Sa puissance décuple si on la charge des bons codes culturels, références et verbiages.

2. Le “marketing” de fondateurs

(Cette dimension place le fondateur comme héros de l’histoire)

Construire en publique, lever du financement, embaucher, vendre…

☝️ Comme founder, tu dois raconter des histoires tout le temps.

T’as assez de salade à vendre pour faire saliver un végan.

L’affaire, c’est que tu ne vends pas juste aux clients. Investisseurs, employés, clients = différents pitches.

Parlant de pitcher des investisseurs, cette ressource est 🔥

Donc protip: toujours comprendre son audience. IMO, le modèle JTBD, tu peux l’appliquer à comprendre la réalité de ces différents personas.

Ensuite t’adaptes, mais au final, générer de la confiance avec investisseurs & employés importe autant qu’avec les clients.

3. Ta psychologie personnelle

(Cette dimension place l’individu / le lecteur comme héros de l’histoire)

Comme fondateur, ou même contributeur individuel en startup, tes dés sont pipés. Dans ta ride de montagnes russes, tu t’exposes à un paquet d’influences. Tu entends une tonne d’histoires de licornes, de chaudron d’or au bout de l’arc-en-ciel, mais aussi d’horreur.

Mais y’a UNE histoire qui importe plus que toutes les autres.

Cette leçon-là… ça m’a pris des décennies la comprendre. Je suis pas vite vite, mais check, je vais te sauver du temps :

L’histoire la plus importante, c’est celle que tu te racontes dans ta tête.

Littéralement la voix que juste toi t’entends. Celle qui te dit des belles puis moins belles affaires. Elle t’influence plus que n’importe quel truc extrinsèque. En fait, laisse-moi te partager une citation assez Starbucks Pumpkin Spice-y :

Je ne rentrerai pas dans la manifestation, parce que j’ai trop de préjugés envers Le Secret pour y ouvrir mon esprit. Mais no jokes, écoute l’épisode sous la citation. Pas du woo-woo.

Pour des exemples de mauvaises histoires intérieures à te conter, lis ça.
Pour des exemples de trop d’histoires intérieures racontées, lis ça.
Pour un exemple de l’histoire que j’essaie de me conter depuis quelques mois, lis ça.

La responsabilité du storyteller

1. Oublie pas le KNOWL de l’oncle Ben

2. Bullsh*t pas le monde. Embellit/arrange un peu, sure, mais pas de 💩

3. Reste authentique même quand ça fait mal (voir leçons du rap).

4. Fais-le pour la génération qui suit, too.

L'héritage qu'on laisse ⚜️

Mon appel aux armes pour les autres entrepreneurs queb, c’est de conter plus de nos histoires.

Pour montrer que c'est possible de bâtir des succès tech au Québec.

Pour créer des modèles accessibles & authentiques.

Pas besoin de tomber dans le culte de Silicon Valley — développons une culture entrepreneuriale bien à nous. Warts and all. Si mon franglais transpire autant, c’est parce que c’est en franglais que je l’ai construite, ma business. Plein de mes pairs aussi.

Peut-être que comme ça on va bâtir des ponts entre les générations d'entrepreneurs. Puis générer plus de fric + fun pour tout le monde impliqué : clients, employés, investisseurs.

Fait que let’s go, raconte-moi une histoire.

Une, pis une autre.

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Cheers,

Frank 💜

SaaSpasse Pitch Party 🎉 

On a sell-out nos 100 billets en deux semaines 👯

Les billets additionnels que Workleap nous ont permis de libérer? Déjà tous vendus grâce à la waitlist qui ne cessait de se remplir. Ça va être du solide!

Si t’as manqué ta chance, va suivre notre page Eventbrite pour que ça ne se reproduise plus jamais :

La job du mois chez Kimoby

Kimoby, c’est la plateforme qui réinvente l’engagement client dans le monde de l’auto. Ils permettent aux concessionnaires de mieux connecter avec leurs clients. Pas juste un logiciel parmi tant d’autres : on parle d’un SaaS utilisé par des géants comme BMW, Porsche et Ferrari.

Aujourd'hui, ils cherchent quelqu’un pour venir combler le poste vacant de directeur des ventes.

Ils veulent quelqu’un qui saura driver l’équipe de ventes et amener l’engagement client encore plus loin. Pas de fla-fla ici : c’est du monde vrai, un mindset de croissance et un environnement où les succès se fêtent sans gêne. En plus, aimer les chars est même pas un pré-requis 🤪

🏢 : Bureau à Lebourgneuf (mode hybride)

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