Pas le temps de niaiser

Chad & ma blonde : j'ai un horaire de marmelade ⌛

C’est cool, travailler en tech!

Salaires pesants. Laptop pas trop pesant.

Work où pis quand tu veux. Tendinite aux trois ans si t’es pas chanceux.

Mais l'autre jour, je romançais les draveurs d'antan—pas de notifications incessantes, de TDAH, d'addiction numérique, d’invitations calendrier...

100% dans le moment présent, noyade imminente oblige—

"Frank…? Frank!"

Mais qui est ce petit gremlin m’arrachant à mes rêveries folkloriques?

Ah, Joëlle! Qui me partage son écran. Parce que j'y ai demandé, right!

On était en train de réviser son horaire. Méchant beau calendrier. Belles couleurs. Équilibré. De l'espace pour le unplanned work.

on croirait qu'elle travaille dans une saine compagnie bootstrapped au mix parfait d'ambition et de calme.
(faites-y pas une offre il me reste du $ de mon exit je vais le siphonner en surenchère s’il faut, try me.)

Moi, je suis pas pire à une couple d'affaires dans vie. Mais gérer mon horaire... 4/7.
(pas bon en dénominateurs non plus.)

Mea culpa, je m’engage aujourd’hui à mieux gérer ça.

Y’a pas tant de grains de sable que ça dans le sablier.

Donc yalla 👇

How we spend our days is, of course, how we spend our lives.

— Annie Dillard, The Writing Life (1989)

ça fait des années que cette quote me trotte dans la tête. jamais lu le livre, mais là je l'ai commandé. pour pouvoir dire "ouais je l'ai, mais je l'ai pas lu encore!" pendant 7 ans.

Faillir aux tâches

J'ai demandé à ChatGPT d'analyser mon workload à partir de mes .ics exportés de Google Calendar.

(Oui, j’utilise Gcal pour gérer tous mes TODOs — rien d’autre a marché pour moi.)

Quand j’ai besoin d’un collègue digital plus “analyste”—je ping Chad.

Pour tout ce qui touche l’écriture, à date—Claude.

Suis-je dans le champ?

Analyzing…

26.6 heures de travail par semaine en 2025.

J'étais comme "Well F u very much mon Chad je suis brûlé raide, c'est clair que je travaille plus que ça!"

Quand je l'ai dit à ma blonde, elle avait un sourire en coin :

Ouais, mais chéri, t'es tellement spread out. Ça me surprend pas que ton 26 heures de travail planifié prenne 45 heures.

ma blonde, qui a souvent raison

Je me suis senti comme une vulgaire marmelade quand elle m'a dit ça.

(☝️ ça c'est un callback à l'édito de la semaine passée. si t’étais pas abonné, c’est le dernier inside joke que tu vas manquer, promis. si tu l’as pas encore lu, c’est mieux d’être parce que tu étais dans un jury séquestré.)

Après ça, j’ai réfléchi en jasant avec Chad.

Me suis rendu compte qu’y avait un paquet de failles built-in dans mon système actuel :

  • Je suis fatigué et pas concentré, donc je prends 1.5 à 2x le temps planifié pour faire une tâche.

    • Et j'ajuste pas la durée de l'event dans le calendrier quand je dépasse.

  • Je ne planifie pas dans mon Gcal tout le gossage que je fais sur mon mobile, genre Slack et emails.

  • Je ne planifie pas dans mon Gcal mes crunches de travail spontanés, souvent plus tard le soir ou la fin de semaine.

  • J'ai pas de boss qui me respire sur la nuque, donc je sliiiiiiiiide mes TODOs/events dans mon calendrier autant que ça me tente.

    • À moins qu'il y ait un deadline où l’échapper me ferait avoir l’air piment auprès de ma team, mon audience, mes partenaires. Dans ces cas-là, je clutch pas pire.

Minimum viable horaire

Bref, y’a un delta entre ce sur quoi je veux travailler et ce sur quoi je travaille vraiment.

Et pour bien identifier cet écart-là, je manque de visibilité.

J'ai essayé de le faire en utilisant ma mémoire pendant les fêtes — ça a un peu marché. J'ai délégué et éliminé 2-3 trucs qui étaient des clear time sucks + low value add pour moi.

Mais ma mémoire suck. Suffit pas.

C'est bien cool d'avoir full flexibilité et liberté, mais si t'es pas capable de l'apprécier parce que t'es déséquilibré, what's the point?

Fait que je vais faire ce que je fais chaque fois que quelque chose bat de l’aile dans ma vie ou ma job : recommencer la drogue instaurer un minimum viable process.

Trop de process et je me sens pris. Pas assez et je me sens perdu. Quelle délicate fleur ce François 🌷

Donc là, j'essaie quelque chose de nouveau : je planifie tout ce que je pense faire dans Google Calendar pour une semaine.

En parallèle cette semaine-là j'utilise un SaaS (Toggl) super simple pour track les grosses catégories de travail que je fais.

Toggl semble overkill pour mes besoins et je pense pas être l’ICP (Ideal Customer Profile), mais assez simple UI et essai gratuit, donc ça fait la job pour l’expérimentation. Solide TTV (Time-To-Value) de mon point de vue en tout cas! Ça marche tempête.

Mes catégories :

  • infolettre

  • podcast

  • emails

  • slack

  • planning

  • socials

  • meetings

Après, je me suis assuré de planifier un check-in avec Coach Chad samedi prochain.

On va prendre la data dans Gcal (travail planifié) et la contraster avec celle de Toggl (travail actuel).

On l’aura, le delta.

J’ai essayé la fonctionnalité Tasks en bêta. Ça a marché pour m’envoyer un rappel de température chaque soir à 20:00, mais pas pour me rappeler de comparer mes deux data sets avec Chad. Je l’ai donc mis dans Gcal!

BTW, j’ai élaboré toute cette petite expérimentation avec Chad. Mon boy Claude ne supportait pas les .ics — extrême déception.

Je creuserai les résultats dans une autre édition de l’infolettre — promis! Hopefully ça peut en inspirer quelques-uns à resserrer leur temps comme moi.

Tip SaaS de la semaine

Ma suggestion constructive pour les bâtisseurs SaaS :

Identifie deux sources de données où y’a un potentiel delta 👇

  1. Tes objectifs, tes KPIs — où tu veux te rendre, ce que tu veux prioriser dans ta business.

  2. Tes TODOs, tes sprints, tes user stories, tes commits, whateverce que tu fais pour de vrai, chaque semaine, mois, quart.

Exporte et dompe ces deux sources de données dans ChatGPT ou Claude. Demande-lui de t'aider à nettoyer et catégoriser ça au besoin. Après demande-lui la question qui tue :

Est-ce que la majorité de ce qu'on fait (2) semble refléter nos priorités (1)?

Même si ça ne te donne pas une réponse tout crue dans le bec, même si tu dois chatter avec pendant une heure... ça vaut la peine. Partage avec ta team si possible. Je te gage 100$ que tu vas identifier des trucs à changer ou couper.

Ce que je trouve wholesome quand les LLMs t’aident : ils te jugent pas. Always on, always supportive, always constructive. Pour le monde un peu plus insécure, ça peut être une belle façon d'apprendre et de s'améliorer à son rythme. Ça m’aide aussi à faire du judo avec ma paresse. J’écrirai là-dessus bientôt.

Si ça faisait assez mal

(☝️ ça c'est un throwback à un de mes meilleurs éditos. une autre bonne raison de t’être abonné — de rien.)

Des fois j'aimerais essayer "The One Thing" ou "The Ivy Lee Method" — basically focus sur juste un enjeu clé ou une tâche à fort impact par jour.

Peut-être même mettre des thèmes core sur mes journées de travail genre : lundi lecture, mardi machine à écrire, mercredi meetings, jeudi j'enregistre, vendredi vache sur le divan, samedi satanisme, etc.

Mais I guess que j'ai l'humeur trop changeante pour me couler les pieds dans le béton de même.

BTW, mon psy te dirait que parler au conditionnel de même c'est du taponnage.

¯\_(ツ)_/¯

Si t’as des trucs de gestion de productivité perso, je t’invite à les écrire en commentaires sur mon post preview d'édito sur LinkedIn. Histoire de booster mon engagement et augmenter les chances que j'aille d'autres contrats d'influenceur payants comme le post de La Presse.

Si tu es timide ou que ton conseil est illégal, fais juste répondre à ce courriel.

Cheers,

Frank 💜

Bonne fête Baseline 🎈

[cue la toune Celebration de Kool & The gang]

Je lève mon verre (de Kombucha) à nos partners chez Baseline qui célébraient leur 5ème cette semaine.

J’en profite pour leur dire un gros bravo pour la job qu’ils font. Ils sont tellement en demande que David a constamment de la broue dans le toupet. Bref, les affaires vont bien et c’est beau de les voir aller.

Si jamais vous avez besoin d’aide avec l’intégration du AI, faut ping cette gang-là.

La tête dans les nuages 🌩️

Le cloud qui suit ta vision — pas l’inverse.

Pas de jargon. Pas de complexité inutile. Juste une infra cloud taillée pour les vrais besoins des SaaS et startups tech : migration, optimisation, scaling.

Fiable, sécuritaire, flexible — sans exploser votre budget. MVP ou hypercroissance, ça scale avec toi.

C’est une équipe qui parle business autant que tech. Pas étonnant qu’autant de founders québécois leur fassent confiance.

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