Pissou, Picsou
La peur comme money maker (et taker) 🦆

Kid, je tripais sur La bande à Picsou.
Ma mère me le rappelle souvent quand on chill ensemble. Ça, pis à quel point j’étais pissou.
Je suis encore pissou mais j’appelle ça de l’angoisse maintenant, ça fait plus adulte.
J’ai passé beeeaaauuucoup de temps dans la peur.
En vieillissant, j’ai appris j’apprends comment l’utiliser pour prendre de meilleures décisions dans ma vie et ma carrière.
T’as la petite peur, qui te guide vers les bonnes actions, les bons risques. Opportunités.
→ Peur de renvoyer quelqu’un, de monter tes prix, de pivoter…
Pis t’as la grosse peur, qui te paralyse et te met des oeillères. Menaces.
→ Peur de perdre la face, de la compétition, de te ramasser dans la rue…
Y’a moyen de l’utiliser comme levier, ou de la laisser t’aveugler.
C’est une game de dosage. Savoir reconnaître la petite vs la grande. Et savoir te gérer en conséquence.
Parce qu’une te met riche—Picsou, et une t’infantilise—pissou.
Quand la peur te dit "go"
La petite peur, c'est ta boussole vers la croissance.
Elle te dit :
Hey buddy, tu t'apprêtes à sortir de ta zone de confort. Good. C'est là que ça se passe.
On est branché pour éviter le danger et le risque. Mais l'entrepreneuriat, c'est littéralement prendre des risques calculés et foncer vers certains dangers.
No joke, un solide heuristique à une fourche dans ta compagnie, carrière, ou vie? Prendre la décision qui te fait le plus peur.
Une autre version, entendue sur MFM, que j’adore :
Parce que c'est là que tu vas avoir le plus de croissance personnelle ET le plus de retours business.
Exemples classiques en startup
Augmenter tes prix
Sure, tu vas peut-être perdre quelques clients. Mais plus souvent qu’autrement, tu vas générer dramatiquement plus de revenus et attirer des clients plus sérieux. Si tu me crois pas, crois mon comptable.
Embaucher quelqu'un
Ça vient avec du chaos humain, une petite perte de contrôle, des nouveaux processus à mettre en place, du cash qui sort….
Mais ça scale tes opérations BIG TIME. Et souvent, ça te permet d’avoir plus d’effet de levier avec ton temps.
Dire non à des clients
"Non, on ne fera pas d'intégration custom juste pour vous."
"Non, on ne garde pas votre compte actif si vous abusez notre support."
"Non, même si vous payez bien, vous êtes pas notre ICP."
Ça fait peur, perdre des revenus, des logos, des referrals. Mais ça te permet de focus ton produit et ton équipe sur ce qui marche vraiment.
Avoir des conversations tough
Renvoyer quelqu'un. Donner du feedback direct. Dire à un employé que son travail n'est pas à la hauteur.
Tu as peur de briser la relation, de passer pour un asshole, de perdre la personne…
Mais au final, tout le monde en bénéficie : l'employé, la compagnie, les clients.
Des exemples perso
Lancer SaaSpasse sur mon propre capital
Même après mon exit de Snipcart, j'avais cette petite peur : "Ouais, j’ai peur de me casser la gueule, de pas avoir ce qui faut pour être un “vrai” entrepreneur, de brûler trop de capital..."
Mais c'était facilement démontable comme peur. Le fait qu'il y ait un certain risque et niveau de difficulté, c'était exactement ça qui m'indiquait que c'était une bonne décision.
Première vente de packages annuels
J'étais super inquiet que personne ne veuille payer d'avance ou signer sur un an. Que ça soit un flop total.
Résultat? Une des meilleures décisions côté revenus. Plus de prédictibilité, meilleur cash flow, clients plus sérieux, relations plus riches.
Première vente de billets d'événement
Même à 20-25$ le billet pour notre premier event live, j'avais peur que personne ne vienne. Je disais “ah ben tu sais si on est genre huit ça serait cool quand même”…
Sold-out à 50 en deux semaines! 🎉
Fun fact : j’ai utilisé notre Chatbot SaaSpasse (PoC!) pour chercher les moments dans le podcast où on parle de peur, angoisse, anxiété : Ep.22 - Claudia Marcotte /// Ep.42 - Antoine Meunier /// Ep.106 - Sheila Morin /// Ep.125 - Serge Beauchemin. Allez donc l’essayer pis donnez-nous du feedback!
Quand la peur te paralyse
La grosse peur, c'est ton saboteur interne.
Elle te fait imaginer des scénarios catastrophiques. Elle t'emmène en mode "vision tunnel"… à MACH MILLE vers le pire cas possible.
Dans ce mode-là, tu ne vois plus les outils, les gens, les solutions alternatives autour de toi. Tu prends des décisions défensives, irrationnelles, motivées par la préservation plutôt que par la croissance.
Opportunité parfaite pour de la bonne vieille restructuration cognitive.
Exemples classiques en startup
Peur de l'hypercroissance impossible
"On ne sera jamais capable de scaler comme des malades, on va décevoir nos VCs, faire faillite, je vais me ramasser dans la rue avec mes cautions personnelles..."
Reality check: Ça s'appelle du capital de risque. Les investisseurs savent très bien qu'ils vont perdre une partie de leur argent. Si t'es de bonne foi et tu fais tout ce que tu peux, après ça, ça fait partie du jeu.
Et il y a plein de scénarios à mi-chemin avant la ruine totale : acquisition par private equity, fusion, pivot vers la profitabilité, revente des actifs...
Guillaume Falardeau, mon avocat-investisseur-programmeur-mac-daddy chez Leviat, en parle sur son dernier épisode du pod qui sort la semaine prochaine!
Peur du gros compétiteur
"Tous mes clients vont partir vers eux, leur produit va être dix fois meilleur, j'étais naïf de me lancer dans ce marché-là avec si peu de ressources..."
Reality check: Le marché est rarement un zero-sum game. La tarte peut grossir. Historiquement, quand tu regardes les gros combats de compagnies, il y en a souvent une qui sort au top, mais les autres ne disparaissent pas nécessairement.
I mean, IBM roule encore. Walmart aussi. En SaaS, les marchés évoluent, tu peux pivoter, toucher une autre niche, créer une nouvelle ligne de produit.
La compétition devrait être un moteur pas une terreur. Une occasion de te demander : qu'est-ce que j'ai d'unique? Quelles cartes suis-je le seul à pouvoir jouer? Sur quel plan je refuse catégoriquement de perdre?
Des exemples perso
Peur de dilapider tout mon capital de Snipcart
Même peur que plus tôt, mais pas mal plus violente. Bonne vieille catastrophisation.
Peur d'avoir choisi un mauvais modèle d'affaires. De bâtir une compagnie pas soutenable qui va se faire disrupter. Que je perde tout mon argent et que je ne puisse plus aider ma famille financièrement.
Que je gaspille une opportunité que bien du monde n'aurait jamais eue... au lieu de juste garder une job stable comme tout le monde.
Cette peur-là revenait souvent, surtout parce que je ne m'étais jamais lancé seul avec mon propre argent avant.
La réalité :
Ma mère n'a jamais compté sur moi pour sa retraite
Ma blonde est financièrement indépendante
J'ai plusieurs niveaux où je peux freiner avant de tout perdre
Même si je perdais tout, je referais autre chose avec la confiance (en moi) et le réseau que j'ai maintenant
Peur de perdre la face
Que les gens disent : "Il s'est cru bon après son exit, il pensait pouvoir faire ça tout seul, mais finalement, c'est pas un vrai entrepreneur."
Cette peur-là, elle est 100% créée par mon égo, mon insécurité de ti-cul.
La vérité :
Personne pense vraiment ça. Pis même si certains le pensent, on s'en fout.
L'estime, la reconnaissance, faut que ça vienne de l'intérieur. Les vrais joueurs, ceux qui aiment le jeu entrepreneurial, ils savent que l'échec fait partie de l’aventure.
Un échec, c'est une étape d'apprentissage. Ça n'efface pas ta valeur personnelle.
Startups fail, founders don’t.
Bâtir ta stack de preuves
Un des privilèges que j'ai maintenant que je suis un peu vieux, c'est que j'ai deux stacks de preuves :
Stack #1 : "Quand j'ai suivi la petite peur, souvent ça a payé"
Stack #2 : "Quand j'étais resté pogné dans la grande peur, ça a rien donné pis j'ai perdu du temps"
Ces deux stacks-là me rendent plus agile avec la peur. Je reconnais plus vite quand c'est un signal vs un anti-signal.
Pour accumuler ces stacks-là, faut… faire des choses? Prendre des risques, vivre des expériences, essayer des nouvelles affaires.
Pis idéalement, les documenter. En parler. (Build in public 😉)
Ou au moins les documenter pour toi, pour t'en rappeler quand c'est le temps de prendre des décisions!
Parce que la mémoire, c'est pas fiable. On oublie vite comment on s'est senti avant de prendre une décision qui a bien tourné.
Le dosage, c'est la clé
Double-tranchant, la dose est dans le poison, etc. etc.
Juste assez de peur : Signal vers la croissance
Trop de peur : Paralysie et mauvaises décisions
Quand tu sens que la peur devient trop intense, que tu commences à imaginer des scénarios catastrophiques, c'est le temps de faire de la restructuration cognitive :
Identifier l'émotion et son intensité (sur 10)
Reconnaître les pensées automatiques que ça génère
Questionner ces pensées : Qu'est-ce qui est rationnel vs construction mentale ?
Reformuler pour que ça soit bénéfique et ancré dans la réalité
Si tu veux étudier un peu les distortions cognitives, ça aide!
Utilise la peur comme GPS plutôt que comme frein à main.
Elle va toujours être là en entrepreneuriat anyway. Donc pose-toi la question souvent :
Est-ce que je vis de la petite ou grosse peur right now?
Picsou ou pissou?
—
Quelque chose à ajouter? Good. Laisse un commentaire ou réponds à ce courriel direct.
Cheers,
Frank 💜
Crêpes & Capital
Une conf, c’est super le fun.
Mais c’est bruyant.
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C’est pourquoi on a créé le forfait sponsor Crêpes & Capital pour la Conf. C’est un brunch (ou souper) intime avec ~20 fondateurs de notre cercle privé.
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En tant que partenaire, tu pourrais :
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Podcast
Voici le dernier épisode du pod :
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