I’m not a businessman,
I’m a business, man.
DM LinkedIn récent :
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Après avoir écrit ça, j’ai joué southernplayalisticadillacmuzik d’Outkast.
Le rap, ça a toujours été plus que du divertissement.
Entre deux head bumps, une question apparaît :
Qu’est-ce que le rap a fait pour moi dans le fond?
Mettons à part m’influencer à acheter une Benz après mon exit (et la revendre huit mois plus tard).
Plus j’ai creusé, plus j’ai trouvé…
Y’a une TONNE de mes réflexes d’entrepreneur qui viennent du rap.
Donc j’ai tourné ça en leçons pour startups. Avec exemples.
Let’s go 👇
Disclaimer: je suis conscient que le rap véhicule parfois des messages problématiques. L'éloge du matérialisme, l'objectivisation, etc. Mais comme dans tout, on peut en tirer du positif si on sait où regarder.
Encore la même histoire
Un archétype de storytelling dans le rap :
T’as grandi dans le hood, t’en as sorti, puis là tu ball en Benz.
Rags to riches… un moment donné, on se tanne, non?
Non.
Prenez Kendrick avec good kid, m.A.A.d city — 2012.
L'histoire du gars qui part de rien et qui réussit? On l’entend depuis Biggie, Nas, circa 1994. Mais Kendrick l'a racontée avec tellement d’originalité. Son style, son angle, sa vérité. Classique instantané.
Tu te dis peut-être que ça diffère en startup? Qu’on s’en fout d’entendre ton histoire d’eurêka, de grind, de pivots? Think again.
Jesus Christ, les indie hackers sur Twitter roule le même modèle de narrative build-in-public depuis genre 2010. Et ça marche encore.
L'autre jour, je parlais avec un fondateur qui avait codé un marketplace au complet avant même de valider si le problème existait vraiment. Les conseils de base genre "valide avant de bâtir", on les répète depuis The Lean Startup. Mais chaque nouvelle génération de fondateurs doit les réapprendre.
Comme disait Austin Kleon:
Everything that needs to be said has already been said. But, since no one was listening, everything must be said again.
Dans ton domaine, y'a plein de gens qui n'ont jamais entendu ton message. Plein de segments de marché qui se renouvellent. De nouveaux candidats à inspirer. Faut pas avoir peur de répéter les trames fondamentales – avec ta couleur.
Voir la culture du remix dans le hip-hop pour un autre parallèle.
Marque personnelle & style
Les rappeurs jouent avec leurs différents noms et surnoms. Ils développent un flow unique, des schémas de rimes reconnaissables. Une signature.
Quand Jay-Z cite un de ses alias, on reconnaît automatiquement :
Allow me to reintroduce myself
My name is Hov (oh), H to the O-V
I used to move snowflakes by the O-Z
I guess even back then you can call me
CEO of the R-O-C, Hov
Même chose quand il ponctue une chanson de ses fameux ad libs.
Certains poussent la note, too. Lil Wayne a 138 surnoms. Et son YOUNG MULA BABY… intense.
Comme fondateur, tu peux développer ta propre signature. Y’en a qui écrivent juste en minuscules. D'autres qui signent leurs courriels de façon atypique. Ou qui voice memo ou Loom tout le temps. La clé, c’est : authentique & constant.
Ma ligne directrice à moi se veut super simple : moitié fun, moitié fond. Je prends ma job au sérieux, mais pas ma personne. J’assume toujours une coche de transparence de plus que la majorité.
Greg Isenberg parlait de l’importance des style points sur un pod. Et de l’avantage qu’avoir un site super funky apportait.
Mais attention : comme Lil Wayne, certains beurrent trop épais dans leur ad libs. Les abuseurs d’emojis sur LinkedIn — vous savez qui vous êtes 😘
S’agit de trouver son style, son authenticité, et de l’exploiter au maximum.
Si t’es une founder ultra geek d’open source, vas-y all in. Contribue aux public repos, donne une présentation à une conférence, crée du contenu là-dessus. Shit, open source une partie de ton app! Tu vas attirer le genre de talent et réseau qui te faut.
Si t’es un founder ultra charismatique et comique, vas-y all in. Lance ton propre TikTok, cross-promote avec les socials de ta compagnie, troll des compétiteurs — ou même des clients!
etc. etc. écrivez-moi pour de la consultation en marque personnelle. (c’est une joke, faites pas ça)
Beef & positionnement
🥩
50 Cent est probablement le meilleur exemple de beef stratégique dans le rap. Il a utilisé les conflits pour se mettre sur la map et attirer l'attention des plus gros joueurs. Il l'a même avoué. Un légendaire troll.
Chez Snipcart, on a joué un peu le même jeu. Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai diss Shopify avec passion en parlant à un dev. On s'est positionnés comme le petit David contre le Goliath. Mais on visait une niche précise à l’époque : les développeurs voulant plus de flexibilité pour personnaliser leurs paniers d'achat.
Même chose pour Missive vs Front. Missive s'est positionné comme le joueur agile et efficace face à une boîte super financée qui copiait leurs features en traînant de la patte. Phil, le CEO, les apostrophait direct sur Twitter.
Plus récemment, beehiiv a pris des shots directs contre ConvertKit et leur rebranding masturbatoire, les accusant de se concentrer sur le superficiel plutôt que sur la valeur client. Ah, et ils ont lancé une agressive campagne de marketing pour acquérir des clients de ConvertKit. Tyler Denk est un savage.
🎯
Sinon je pense souvent à cette histoire de Jay-Z sur DMX.
Hov en tournée, doit passer sur le stage après DMX.
DMX arrache tout. À noter que les ad libs de DMX—grognements de chien—sont légendaires. La foule hurle ET pleure.
Tour à Hov — le dude capote. Comment surpasser une performance aussi poignante?
Mi-chanson, il signale au DJ de couper le beat. Il livre une performance a cappella impeccable. Pur talent de MC. Ce que DMX ne possédait juste pas.
Jay-Z n’a pas essayé d’enlever son chandail, de grogner et de prier comme DMX. Il s’est démarqué avec son talent unique pour le reste de la tournée.
Si c’est pas une foutue solide leçon de positionnement produit ça…
(PS: je le répète toujours : be the only, not the best)
Communauté & collaborations
✊
Dans le rap, y'a cette notion forte de représenter ton quartier. Les rappeurs à succès finissent souvent par réinvestir dans leur communauté ou supporter les nouveaux talents.
Un bel (et tragique) exemple… Nipsey Hussle.
Le gars investissait à fond dans sa communauté du LA sud :
Magasin de vêtements
Immobilier pour logements abordables
Centre pour études STIM
Espace de coworking et incubateur de startups
Musée
Documentaire
C'est un peu ce qu'on essaie de faire avec SaaSpasse. Réinvestir dans l'écosystème qui nous a vus naître. S'assurer qu'il y ait d'autres histoires à succès qui viennent d'ici.
Donc à tous les fondateurs qui lancent des fonds, investissent comme anges, mentorent les juniors, éduquent nos institutions — 🎩
👥
Les collectifs de rap l'ont compris depuis longtemps : ensemble, on va plus loin. Roc-A-Fella, Wu-Tang Clan, Odd Future, Black Hippy, Dead Obies…
Chaque membre bénéficie du succès d’autres membres.
On a des parallèles similaires avec disons Y Combinator : les fondateurs des cohortes actuelles peuvent vendre à tous les alumni. La force du réseau.
Sampling
Le sampling extrait une fraction de la valeur d'une pièce musicale pour augmenter celle d'une autre. Classique move de Steal Like An Artist.
Y'a des pépites d'or dans le vieux stock. Voir Kanye sampling Ray Charles. Biggie sampling Herb Alpert.
Ou dans le stock complètement champ gauche. Voir Eminem sampling Dido. Jay-Z sampling The Doors.
Du sampling en startup, on le fait tout le temps :
On cite des entrepreneurs dans notre contenu.
On roule des bouts de code écrits par d'autres dans notre app.
On implémente les how-tos de culture de compagnies à succès comme Netflix ou Basecamp.
Sam Parr (The Hustle, My First Million) s'est inspiré de voitures de course old-school et de vieilles publicités Rolex pour le branding de Hampton.
Gênons-nous pas de sampler plus. Dieu sait que moi je me gêne pas!
Combo producer / MC
Un bon morceau de rap, ça prend deux talents complémentaires : le rappeur et le producteur. L'un apporte le flow, les paroles, la vision. L'autre apporte la technique, la production, la magie en arrière.
Pas de Snoop Dogg sans Dr. Dre.
Pas de GangStarr sans DJ Premier.
Pas de Wu Tang sans RZA.
Pas de Loud / LLA sans Ajust.
Sans compter tous les producers légendes qui forgent des albums classiques chaque collabo (Madlib, Danger Mouse, The Alchemist, J Dilla, Kanye, Pharrell, El-P, 9th Wonder etc.).
En startup, c'est pareil. On connaît souvent plus le visage d'une compagnie que le builder derrière. Mais...
Pas d'Apple sans Wozniak.
Pas de Snipcart sans Charles Ouellet.
Pas de gaiia sans Olivier Falardeau.
Et ainsi de suite.
Souvent, tu veux le vendeur ET l'ingénieur dans l'équipe fondatrice. Quand t'as les deux… ça BRASSE.
La confiance, toujours
Un truc que j'admire dans le rap : les artistes ont une confiance inébranlable dans leur produit. Des fois trop 😂
Mais cette confiance, elle est cruciale en startup aussi. Quand tu vends, quand tu pitches, quand tu recrutes…
C'est pas une question d'être parfait. Juste d’être vrai et confiant en qui t’es, en ce que tu construis.
Cet été, j’ai chillé avec Sam Chenard dans un BBQ Palisade à MTL. Un moment donné, il me prend à part et me dis :
Frank, j’écoutais ton 100e bro. Tu parlais encore d’échec potentiel, de tout perdre ton cash, de filets de sécurité. Arrête de faire ça, man. On le fait tous, mais F that, on va réussir. Si tu fais juste regarder le ditch quand tu chauffes, tu vas finir par rentrer dedans.
Donc à tous mes insécures : f*ck le ditch, on s’en va sur la lune folks.
Pour sampler Ol’ Dirty Bastard
ODB l'a dit aux Grammy : "Wu-Tang is for the children".
Aujourd'hui, je vous dis : “Wu-Tang is for the startups" 👐”
Dans le rap, les patterns payants sont là. Les leçons aussi. Reste à les appliquer avec style – ton style.
Quelque chose à ajouter? Good. Laisse un commentaire ou réponds à ce courriel direct.
Cheers,
Frank 💜
SaaSpasse Pitch Party 🎉
Le 21 novembre, Workleap devient l’arène du tout premier SaaSpasse Pitch Party. 6 jeunes SaaS pitchent devant nos 5 juges invités & le public dans l'espoir de remporter les 2 prix de la soirée.
Déjà la moitié des billets est vendue. On niaise pu.
On a une belle brochette de juges invités :
• Francois Arbour
• Vicky Boudreau
• Marc-André Campagna
• Simon De Baene
• Etienne Gauthier
À l’animation, nul autre que le SaaSpope, Francois.
Et comme d’habitude, la bouffe & la boisson sont gratuites.
On annonce les startups participantes sous peu!
Clique ici :
Spotlight partenaire : saas.group
Pour octobre, le spotlight partenaire c’est saas.group.
saas.group, c’est une compagnie portfolio qui achète des SaaS pour les faire grandir — pas pour les flipper ASAP.
C’est la solution idéale pour les fondateurs de B2B SaaS bootstrapped de 2-10M ARR. Leur approche : garder l’ADN qui a fait ton succès, tout en apportant les ressources pour passer à l’étape suivante.
Deals sur-mesure et super founder-friendly. Tu veux dé-risquer sans quitter totalement le navire? Tu veux passer à autre chose rapidement? Peu importe ton choix, ils s’adaptent. Processus clair, rapide, avec des valorisations fournies tôt. Certains deals se bouclent même en 2 mois.
Si vous voulez jaser avec leur gang sans aucune obligation :
🎧 Un SaaS bootstrapped d’ici — DashThis — a vendu à saas.group. Antoine Paré, CEO, raconte toute l’histoire dans l’épisode 99 du pod.
La job du mois chez Fourwaves
Conversation avec Gabriel Robert, CTO chez Fourwaves
Fourwaves, c’est pas juste une plateforme… les plus grands cerveaux académiques & scientifiques de la planète connectent via l’app. Même des institutions comme la NASA et Stanford leur font confiance pour organiser leurs conférences – c'est pas peu dire!
Aujourd'hui, ils cherchent quelqu’un en développement front-end pour rejoindre leur équipe. Tu vas travailler avec une stack moderne, dans une team remote qui sait ce qu’elle fait.
Un salaire compétitif et surtout, l’opportunité de faire partie d’un SaaS d’ici qui a le vent dans les voiles BIG TIME 🌊
Si tu veux plus de détails ou appliquer :
Rejoins les SaaSpals 👇
Partenaires certifiés SaaSpasse 💜
HUGE merci à tous nos partenaires certifiés pour cette année :
Podcast
Voici le dernier épisode du pod :
Vous n’êtes pas abonnés encore au pod? Let’s go :
Okay bobye!
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